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Tiré du Monde d'aujourd'hui :

Malgré des négociations de dernière minute menées dimanche 4 novembre à Los Angeles par Juan Carlos Gonzalez, médiateur fédéral, et dans un lieu tenu secret, les producteurs de l'Alliance of Motion Picture and Television Producers (AMPTP) et les scénaristes de la Writers Guild of America (WGA) n'étaient pas parvenus à un accord avant le délai fixé pour le début de la grève (Le Monde du 23 octobre).


A minuit, les 12 000 scénaristes membres de la WGA doivent donc poser leurs stylos et s'abstenir de toute forme de tractation avec les studios de cinéma et de télévision. Ils ont reçu la consigne de rejoindre en masse les piquets de grève dès lundi 5 novembre au matin, devant une douzaine de lieux stratégiques à Los Angeles (studios CBS, Disney, Paramount, Sony, Universal, Warner Bros…). De plus, des piquets sont prévus à New York devant les studios de NBC, au Rockefeller Plaza.

Les scénaristes revendiquent une révision à la hausse de leurs pourcentages sur les ventes de vidéos/DVD, négociés à l'époque où la fabrication des cassettes vidéo VHS était particulièrement coûteuse, alors qu'aujourd'hui les disques compacts DVD sont moins chers à produire et les marges bénéficiaires plus avantageuses pour les producteurs-distributeurs. Ils demandent aussi l'extension des tarifs syndicaux, droits d'auteur et protection sociale aux nouveaux médias comme le Web ou les téléphones portables. En revanche, les producteurs estiment que ces technologies n'ont pas prouvé leur rentabilité.

Dès lundi, le petit écran va être le premier affecté par la grève. Les talk-shows populaires du soir comme ceux de David Letterman ou Jay Leno, qui sont alimentés quotidiennement par des scénaristes syndiqués, vont proposer des rediffusions. Si la grève dure, les séries et les sitcoms seront privées de nouveaux épisodes en plein milieu de saison, même si les chaînes de télévision ont stocké des scripts avant la date d'expiration des contrats du 31 octobre. Les studios de cinéma, moins vulnérables dans un premier temps, ont aussi fait provision de scénarios, mais doivent contourner le problème des "rewrites", ces réécritures de dialogues qui ont lieu pendant un tournage.

Hollywood n'avait pas connu de grand conflit syndical depuis 1988, où la grève des scénaristes a duré vingt-deux semaines, et coûté environ un demi-million (milliard ?) de dollars à l'industrie du cinéma.

Claudine Mulard

Ce n'est pas en France que ça arriverait... Mais imaginons Jean-François Porry et Gerrard Salesses faisant grève en 1987, et AB production déposait le bilan. Toute une génération de scénaristes n'aurait pas écrit Sous le Soleil ou Joséphine Ange Gardien. Mais plus sérieusement. Le renouvèlement des sitcoms (et non des séries) commence à pêcher dans la facilité, non pas dans la situation même, mais plutôt par la mimique et la répartie des acteurs (que l'on retrouve autant dans "how I met your mother" que dans "Friends" ) que l'on admire tant ici. Alors que le rire est le plus difficile à provoquer chez un télespectateur, on a tendance à nous resservir des gimmicks qui font mouche. Cela fera l'objet d'un prochain article avec vidéos à l'appui. En attendant vous pouvez toujours postuler chez TF1 en vous faisant paser pour un sscénariste extradié, on sait jamais...

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